Quelques mots à propos de l’autrice

Nathalie Sarraute en train de lire son roman Enfance traduit en allemand

Nathalie Sarraute est une écrivaine, dramaturge et avocate francophone d’origine russe du XXème et du XXIème siècle. Nathalie Sarraute voit le jour comme Natalia Ilinitchna Tcherniak (russe : Ната́лья Ильи́нична Черня́к) le 18 juillet 1900 à Ivanovo-Voznessensk dans la Russie tsariste. Descendante d’une famille bourgeoise juive, elle part à Paris dès ses 2 ans suite au divorce de ses parents. La plupart du temps, elle habite en France mais elle rentre une fois par an en Russie pour rendre visite à son père. Après avoir commencé sa scolarité en France, elle retourne plus tard vivre en Russie avec sa mère qui se remarie. Entre-temps, son père est contraint d’émigrer à Paris et la jeune Natacha (cela devient son surnom) continue le voyage sans cesse entre les deux pays. Sa vie de jeune adulte sera tout aussi internationale puisqu’elle commence des études d’histoire et de littérature à Oxford puis part à Berlin pour étudier la sociologie avant de se tourner vers le droit à Paris en 1922. Elle entre au barreau et devient avocate. En 1925, elle épouse Raymond Sarraute, lui aussi avocat, avec qui elle a trois enfants : Claude, Anne et Dominique. Passionnée de lecture, Nathalie dévore les œuvres de Marcel Proust, Virginia Woolf ou James Joyce. Ces auteurs changent profondément sa conception du roman et la poussent à prendre à son tour la plume en 1932 pour écrire les premiers textes composant son recueil d’essais Tropismes. Publié en 1939, ce livre est salué par Jean-Paul Sartre, qui écrira d’ailleurs la préface de son premier roman Portrait d’un inconnu (1948). Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, l’avocate est radiée du barreau à cause de sa religion et divorce de Raymond pour l’empêcher de subir le même sort. Durant ces heures sombres, elle parvient à échapper aux nazis en vivant sous de fausses identités. Après la guerre, Nathalie Sarraute se consacre entièrement à l’écriture. Il faut attendre 1953 et son roman Martereau pour qu’elle connaisse le succès. Après avoir touché aux romans et aux essais, l’auteure se tourne vers le théâtre à la fin des années 1960. Sa première pièce de théâtre, Le Silence, sort en 1967 et est rapidement suivie par d’autres œuvres destinées à la scène. C’est d’ailleurs en cours d’écriture d’une énième pièce qu’elle meurt en 1999 à Paris.

Ma lecture du livre Tropismes

Resumé du roman Enfance

Dans les premières pages du récit, nous rencontrons deux personnages. Deux
personnages, mais un seul en réalité puisqu’il s’agit de l’écrivaine elle-même et de son double
négatif. Sarraute commence à raconter ses souvenirs d’enfance mais son double l’empêche de
le faire en lui disant qu’elle ne peut pas se souvenir de tout ce qui s’est passé quand elle était
petite. Finalement, le récit s’ouvre sur les souvenirs de l’enfant qui vit douloureusement le
divorce de ses parents. Elle est obligée de se séparer tour à tour de son père et de sa mère, de
la France et de la Russie. Les souvenirs qu’elle raconte font partie de la période allant de ses
6 à ses 12 ans. Tout au long du roman, Sarraute nous raconte les événements qui se sont
passés chez son père, sa mère ou à l’école. Sa mère, Pauline, apparaît très tôt comme une
figure adorée mais montre en même temps une certaine indifférence vis-à-vis de son enfant.
De son côté, son père, Ilya, éprouve plus d’affection pour Natacha, il passe du temps avec elle, il lui parle… Quand elle retourne chez sa mère, Natacha est fascinée par sa bibliothèque (sa mère est autrice de littérature pour la jeunesse). D’un autre côté, la figure maternelle devient moins adorée puisque l’enfant découvre sa méchanceté et son mépris vis-à-vis des domestiques. Natacha est renvoyée chez son père à Paris où elle s’ennuie mais sa mère ne veut plus la reprendre. Elle se sent trahie. Cependant, l’école devient un refuge dont elle garde
de beaux souvenirs et y montre déjà son talent pour l’écriture. Plus tard, Véra, sa belle-mère,
donne naissance à une petite fille : Hélène. Natacha, séparée de sa mère, se sent désormais
orpheline. Elle ne peut pas accepter sa demie-sœur et elle n’est pas aimée de sa belle-mère. La
seule personne qui est une source de réconfort est sa grand-mère. Une visite à l’église russe
provoque chez Natacha des interrogations sur ses origines. Une fois, alors qu’elle s’est
promenée avec sa belle-mère, Natacha lui a demandé si elle la détestait. Véra lui répond
qu’on ne peut haïr un enfant. Le récit se finit sur les souvenirs de jeux et sur l’impatience de
l’enfant qui dès la rentrée prochaine entrera au lycée, quittant définitivement le monde de
l’enfance.

Nathalie Sarraute sur l’écran

Nathalie Sarraute appartient à la génération des auteurs dont les interviews sont disponibles en ligne aujourd’hui! C’est pour cette raison magnifique que je veux te montrer quelques émissions avec Nathalie Sarraute!

Extrait de l’interview Le texte est toujours entre la vie et la mort de Nathalie Sarraute fait par Ina

Je vous propose de regardrer une interview faite par InaNathalie Sarraut parlera de son métier d’écivain et comment elle l’excerce, autrement dit, quelles sont les difficultés de ce métier….

Deuxième interview que je vous propose est cette intervention dans une émission dans laquelle Nathalie Sarraute parlera du théâtre.

La dernière, (et la plus importante !) est cette émission dans laquelle des auteurs du XXe siècle, dont Nathalie Sarraute, intreviennent au sujet de l’œuvre de Marcel Proust.


Pourquoi moi j’aime cette œuvre ?

Il y a tant de raisons pour lesquelles j’aime tant cette oeuvre de Nathalie Sarraute, Enfance! Je vais essayer d’en citer quelques unes.

En lisant des œuvres littéraires, on cherche à voir à quel point l’auteur s’est présenté à travers ses personnages. C’est la première raison pour laquelle j’aprécie autant Enfance de Nathalie Sarrute! Je me suis idéntifiée avec le personnage principal, la petite Natacha et en même temps avec l’auteur, Nathalie Sarraute, puisqu’il s’agit d’une seule personne. En effet, j’ai trouvé beaucoup de similitudes entre cette petite Natacha (autrice) et moi.

A travers ce roman, on apprend beaucoup sur sa vie d’enfant et sur sa vie en général, et je peux mieux comprendre et aprécier l’auteur. Ce livre est défini comme étant au carrfour de deux genres littéraires : l’autobiographie et l’autofiction car il comprend les éléments des deux genres. A savoir, l’auteur raconte sa vie mais en même temps, elle crée un nouveau personnage en tant qu’enfant et c’est l’enfant qui parlera pour elle-même. Intéressant, n’est-ce pas? C’est une particularité de cette œuvre que j’ai beaucoup aimé!

De plus, Nathalie Sarraute raconte son enfance, elle parle des peurs, des craintes, des sentiments d’un enfant mais aussi comment cela a impacté sa vie d’adulte (qu’elle est devenue écrivaine, p.ex).

Pour moi, la période de mon enfance m’est si chère et j’ai tellement aimé lire sur un enfant qui me ressemble, moi, quand j’étais petite fille. Cela m’a fait pensé à ma propre enfance même si ni celle de Sarraute ni la mienne n’étaient pas si heureuses.

Finalement, Enfance est écrit d’une manière prenante et intéressante! Ce roman tiendra vous emportera jusqu’à la dernière page et il entre dans la psychologie d’un enfant en nous expliqants pourquoi il réagit d’une certaine manière dans certaines situations!

Mon choix de citations

– Alors tu vas vraiment faire ça ? « Evoquer tes souvenirs d’enfance »… Comme ces mots te gênent, tu ne les aimes pas. Mais reconnais que ce sont les seuls mots qui conviennent. Tu veux « évoquer tes souvenirs »… il n’y a pas à tortiller, c’est bien ça.

– Oui, je n’y peux rien, ça me tente, je ne sais pas pourquoi…

– C’est peut-être… est-ce que ce ne serait pas.. on ne s’en rend parfois pas compte… c’est peut-être que tes forces déclinent…

– Non, je ne crois pas… du moins je ne le sens pas…

– Et pourtant ce que tu veux faire… « évoquer tes souvenirs »… est-ce que ce ne serait pas…

A moi aussi un sort a été jeté, je suis envoûtée, je suis enfermée ici avec eux, dans ce roman, il m’est impossible d’en sortir…

C’est ce qui échappe aux mots que les mots doivent dire.

Je dévale en courant, en me roulant dans l’herbe rase et drue parsemée de petites fleurs des montagnes jusqu’à l’Isère qui scintille au bas des prairies, entre les grands arbres… […] je regarde le ciel comme je ne l’ai jamais regardé… je me fonds en lui, je n’ai pas de limites, pas de fin.

Il referme le cahier, il me le rend et il dit: « Avant d’écrire un roman, il faut apprendre l’orthographe ».